La prostitution et le tourisme sexuel

Montréal, ville phare du tourisme sexuel

En effet, Montréal est reconnue pour ses nombreux bars de danseuses, ses salons de massages érotiques et ses « peep shows », et accueille annuellement plusieurs touristes venus notamment de régions des États-Unis, comme le Maine, New York ou Boston. Aux yeux du reste du Canada et des États-Unis, Montréal est considérée comme le paradis du sexe. Les Américains sont une fidèle clientèle, car la quantité de femmes disponibles et d'offres est si grande que les prix pour des rapports sexuels sont très compétitifs. Plusieurs voisins du Sud viennent visiter cette ville seulement pour se payer une soirée de débauche, pour un enterrement de garçon,  par exemple.

De ce fait, les entreprises ont misé beaucoup sur cet aspect de la ville de Montréal pour attirer les touristes, par exemple, dans l'article « Montréal, plaque tournante du tourisme sexuel », rédigé par Isabelle Hachey, de la Presse, celle-ci rapporte que « Loto-Québec a déjà exploité la réputation grivoise de la ville auprès des Américains. ' Nice Pair ', s'exclamait un joueur de poker devant le décolleté plongeant d'une femme, dans une publicité payée par la société d'État, en 2006, pour attirer les Bostoniens au Casino de Montréal. » De plus, la ville elle-même a déjà décidé d'exploiter sa notoriété de ville du sexe.

D'ailleurs, est important de souligner que malgré que l'offre de sexe est avantageuse pour les clients étrangers, elle l'est beaucoup moins pour les femmes qui se prostituent. En effet, pour réussir à vivre de leur métier, les femmes doivent consentir à toutes les demandes des clients, car sinon, ce dernier ira simplement voir ailleurs à meilleur prix. Plusieurs d'entre elles se voient contraintes de donner des fellations et d'avoir des relations sans condom, de se faire donner des culliningus par ces derniers et même de se faire sodomiser. 

Source : Hachey, Isabelle. « Montréal, plaque tournante du tourisme sexuel ». In La Presse. En ligne. 2013. <http://www.lapresse.ca/actualites/dossiers/montreal-capitale-du-sexe/201310/02/01-4695608-montreal-plaque-tournante-du-tourisme-sexuel.php>. Consulté le 9 mai 2017. 

De plus, l'exploitation sexuelle au Québec est beaucoup plus médiatisée par les médiums de diffusion depuis quelques années. Dans le vidéo suivant, TVA Nouvelles  réalise une entrevue avec une rédactrice du Journal de Montréal sur le phénomène de Montréal devenue le nouvel endroit phare de la prostitution.

http://www.tvanouvelles.ca/2016/12/03/montreal-destination-de-choix-pour-le-tourisme-sexuel

Ici, Radio-Canada présente un article qui souligne le même phénomène sur le tourisme sexuel à Montréal. Un audio fil à consulter est disponible à la fin du billet met en lumière une entrevue réalisée avec Éliane Legault-Roy, qui est de la CLES (Concertation des luttes contre l'exploitation sexuelle).

http://ici.radio-canada.ca/emissions/le_15_18/2015-2016/chronique.asp?idChronique=406554

 

Le tourisme sexuel à travers le monde

Ailleurs dans le monde, comme dans plusieurs pays devenus des plaques tournantes du tourisme sexuel, comme la Thaïlande, la République Dominicaine ou encore les Philippines, les femmes sont forcées à se prostituer, mais pour des raisons différentes. Les prostiuées de ces pays n'ont pas le choix de vendre leurs corps pour ainsi survivre et subvenir à leurs besoins. Étant donné que l'État est serré sur le plan financier, par exemple les Philippines, qui a vécu plusieurs catastrophes naturelles depuis quelques années,  il y a moins de ressources d'aide et d'organisations prêtes à servir de filet social aux personnes en situation de précarité financière, et la prostitution est peu réglementée. De ce fait, les touristes sexuels profitent de la pauvreté de ces pays pour obtenir des services sexuels au plus bas coût. 

Voici un vidéo extrait d'une enquête effectuée en 2011 par la Presse sur le tourisme sexuel en République Dominicaine, où les Québécois ont acquis une bien triste réputation en tant que consommateurs accrus de l'exploitation sexuelle des jeunes filles dans ce pays. Ces hommes qui s'envolent vers ces destinations exotiques pour abuser de jeunes femmes à faible coût sont très fiers de leurs exploits, et se vantent au journaliste Hugo Meunier de leurs prouesses sexuelles avec les prostituées dominicaines, des femmes pauvres qui doivent obéir aux désirs les plus tordus de ces touristes pour survivre. 

 

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